Wednesday, April 04, 2007

Sonnet XXII

Chaque jour, au moment où se lève l'espoir,
La fatigue du corps perd de sa consistance,
Et j'écris en rêvant des sonnets jusqu'au soir,
Comme avant, comme quand j'étais dans l'ignorance.

Allongé, souriant, je vois les adjectifs
Se dissoudre enfin dans l'acide sulfurique;
Je m'endors, bien certain de haïr les poncifs
Qui peuplent l'infra-monde et la métaphysique.

Le sommeil me caresse et gagne du terrain,
Me faisant pleurnicher, puis, soudain, il m'étreint
Comme si j'étais écrasé par le chagrin.

Demain tous ces esprits reviendront me maudire,
Tenteront de me faire souffrir le martyre
-Mais je posséderai ce que l'âme désire.

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