Wednesday, April 04, 2007

Sonnet XXIII

Aujourd'hui, la musique a repris en enfer,
Et c'est pourquoi la mort sensiblement régresse.
Non, il ne s'agit plus même d'âge de fer:
Plus question de beauté, plus question de détresse.

A trop vouloir survivre, on sombre dans la peur,
A trop vouloir comprendre, on contemple le vide
Et, se dédoublant, on cultive la torpeur,
On se rend bien compte que l'on devient stupide.

La musique n'est pas près de se terminer;
Je ne peux mépriser le volume sonore
Du présent de toujours qui s'agrandit encore.

Je me tais car je suis un rebelle mort-né,
Je regarde le son de l'enfer qui m'écrase,
- Regagnant le chemin de l'antique anabase.

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