Il paraît que c'est celui qui parle le plus fort qui a raison. J'ai entendu dire qu'il y a deux ou trois jours, Dominique Strauss-Kahn, dont la vertigineuse vulgarité n'est plus à démontrer, s'emportait très violemment contre Sarkozy. Dimanche dernier, j'ai assisté à un autre cas hallucinant de vulgarité, lors de la soirée électorale caricaturale. En effet, en fin de soirée, qui ai-je vu apparaître sur l'écran de télévision? Bernard Tapie, évidemment. Qui a changé de camp. De mittérandien, il est passé sarkozyen. Ce mercenaire semble très respecté par les médias qui sont impressionnés par la sincérité de l'homme de toutes les magouilles. Il suffit de l'écouter évoquer la jeunesse, "les jeunes", comme disent les faux-culs pour être édifié sur ses profondeurs de vue. Il dit qu'il faut faire confiance aux jeunes, qu'ils sont toujours les meilleurs. Les meilleurs en sport et en musique. Il sait de quoi il parle. Il faut l'écouter. Il a l'expérience. Ce n'est pas un homme politique comme les autres. Il est atypique, c'est comme ça qu'on dit, non? C'est une autorité. Au fait,une autorité à quel sujet? Cela, nous ne le saurons probablement jamais. Il faudrait peut-être poser la question aux journalistes. Les journalistes dont la déontologie est une évidence.
Je parlais dans un précédent message des artistes nullissimes qui soutiennent la deux-sévrienne, mais que dire des sympathisants de Sarkozy? J'ai vu avant-hier Enrico Macias chantant à un meeting de son candidat préféré, le fondu de l'UMP. L'image était frappante, je tiens à le dire. Celui-là, Macias, n'a rien à envier à Strauss-Kahn ou Tapie. Je dirais même que sa vulgarité est d'une amplitude encore inégalée. C'est la vulgarité des bons sentiments. La confiture dégueulasse. La confiture trop sucrée qu'on ne peut avaler. Quand Enrico Macias chante, des cordes de merde s'échappent de sa bouche sirupeuse.
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