Il faut faire très attention. Vous dispensez tranquillement un cours sur les propositions subordonnées relatives, sur les grandes religions monothéistes ou sur la géométrie dans l'espace quand vous vous ramassez un coup de poing par un élève excédé par votre présence sur Terre. C'est de votre faute, aussi. Vous n'avez qu'à faire un autre métier. Il faut comprendre que les cours sont la plupart du temps très choquants pour les élèves. Ne vous étonnez pas si un jour, vous mourez sur scène, c'est-à-dire un coup de couteau dans le dos en plein cours. Le mieux, le moins risqué, c'est de faire cours face aux élèves, de ne plus leur tourner le dos. C'est une question de survie. On pourra me dire que certains élèves vous agressent de manière frontale. Il semble que cela soit vrai, certains documents tendant à la prouver. Alors, que faire en milieu hostile, devenu hostile? Je propose de faire cours un gourdin à la main ou avec un berger allemand très susceptible. Ou avec un vigile. Ou les trois à la fois. Les cours de dérouleraient normalement, peut-être. Il y aurait cinq ou six élèves attentifs, qui sait?
Il semble que le métier de professeur se rapproche de plus en plus du métier du policier. Tous les deux courent de grands risques, la violence ne cessant d'augmenter. Il se rapproche aussi du métier de geolier. Cela vous choque? Pourtant, les professeurs ont parfois l'impression de serrer très court de futurs taulards. Dont le rêve est probablement votre anéantissement pur et simple. Vous avez trop fait chier le monde avec le passé simple, les frontières de la Bretagne ou le prétérit des verbes irréguliers anglais.
Que Dieu ait pitié de notre âme à tous!
De toutes façons, il faut bien le dire, seuls les professeurs provocateurs se font agresser.
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