Les émissions de télévision sur l'Egypte ancienne sont parfois intéressantes mais on finit par s'en lasser; il semble que pour certains programmateurs, le monde ancien se résume aux pharaons, à leurs pyramides et rites funéraires. Jamais aucune évocation de la Grèce ancienne et, encore moins, des premiers chrétiens. Un jour, peut-être, le christianisme sera interdit pour incitation au crime et à l'impérialisme. Dans la situation où nous sommes, plus rien ne pourra me surprendre.
Il est un homme (de 390 à 459 après Jésus-Christ), Syméon, qui , pour échapper à l'attraction terrestre, vécut sur une colonne pendant des dizaines d'années, La dernière faisait près de vingt mètres. Syméon le stylite, l'admirable, en qui Dieu s'exprimait, comme en Isaïe ou en Jérémie. Saint Syméon, le miraculeux, miracle de Dieu pour anéantir l'idolâtrie. Saint Syméon, le saint vénéré des foules barbares, qui guérissait les parlaytiques, rendait fertile la reine de Ismaélites, qui était tenu en haute estime par les Perses. Le recordman des adorations de Dieu! Un jour, on en compta (quelle patience!) 1244. Toujours debout, le chrétien prodigieux, nuit et jour, souffrant du pied gauche. C'était aussi non seulement un esprit mais un corps, comme il le montra à un curieux qui le prenait pour un pur esprit. La plaie à son pied. Un corps souffrant dans l'amour de Dieu, les mains levées au ciel du lever du jour au coucher du soleil, ne mangeant qu'une fois par semaine, dispensant la justice, exhortant les peuples. Ah, il avait du succès, le saint! La foule en admiration devant lui!
J'ai écrit un poème il y a quelques années sur ce personnage extraordinaire, poème que, malheureusement, je ne retrouve plus. Je me ferai un plaisir d'en écrire un autre, que je mettrai en ligne. Je joins la photo des ruines de la colonne de Saint Syméon, en Syrie.
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