Saturday, November 11, 2006

It is not a violent dream

Que m'arrive-t-il? Quel est ce sang qui macule mon âme naïve? Pourtant, je ne souffre pas. Il faut regarder autour de soi. Surtout, ne pas baisser les yeux. C'est une femme, là-bas, empalée, vivante encore, la bouche ouverte, vomissant ses entrailles. C'est un enfant, plus loin, décapité, et dont la tête roule encore sur le sol humide. C'est moi qui me mets à hurler jusqu'à en perdre la raison. La Terre gorgée de sang est devenue plus lourde; je me convaincs qu'elle a dû ralentir sa rotation. Je tombe avec elle tandis que des dizaines d'hominiens s'acharnent sur un être qui supplie ses monstres tout-puissants d'arrêter. J'ai du mal à marcher. Je dois faire de gros efforts pour faire chaque pas. La souffrance s'est bel et bien installée. J'ai l'impression de vomir des larmes. Les miroirs, bien sûr, multiplient les actes de barbaries. J'en vois, des silhouettes, qui applaudissent. C'est la fête du sang. L'incommensurable est survenu, tout le monde s'attendait à la mort. On me demande de l'aide et mes cheveux se hérissent. Comme si j'avais reçu une décharge de 10000 volts. On me demande de l'aide et je réponds que je ne veux pas mourir. Un corps que l'on a bourré de poudre explose et tombe par une fenêtre. Je ne cesse de hurler, il fallait donc que ça se termine dans une boucherie. L'histoire vous anéantit. L'histoire veut votre mort. Les doutes ne sont plus de mise, maintenant. Nous allons tous finir noyés, voilà une magnifique conclusion. On me frappe et, à ce moment-là, j'imagine une arme qui détruit mes agresseurs et le sens de l'histoire. Rien n'est absurde.

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