Saturday, November 04, 2006

Seventies



Les années soixante-dix, je n'en ai pas beaucoup de souvenirs. J'étais enfant à l'époque. On parle souvent de Gilles Deleuze, Jacques Derrida ou Michel Foucault, le terrorisme intellectuel, les communistes, le gauchisme. Mais les gauchistes se portent encore très bien, me semble-t-il. Les gauchistes de Cachan ne font-ils pas eux aussi du terrorisme? Je ne peux pas les sentir, ces miltants foireux.
Les années soixante-dix furent, je crois, une époque classique quand on les compare aux années quatre-vingts où la bordélisation débile était de règle. J'ai quelques souvenirs: Denise Fabre, la fontaine de larmes, qui nous annonçait, effondrée, la mort de Claude François, ce néant chantant. Georges Marchais, le communiste très orthodoxe, invité par Yves Mourousi, et défendant l'intervention des Russes en Afghanistan, au journal de 13 heures, en 1979. La prise de pouvoir par l'ayatollah Khomeyni en Iran, dictateur que défendait Michel Foucault, cet islamiste de la première heure. A ce propos, il faut lire le livre vert qui titillera vos zygomatiques si vous n'avez pas le moral. Si j'avais eu 20 ans, mettons en 1975, je ne crois pas que je serais nostalgique de cette époque.
C'était aussi Andropov, Léonid Pliouchtch, le mathématicien tchèque (polonais?) qui avait fui le régime communiste, Jaruzelski le robot marxiste, les queues devant les magasins polonais, les dessins animés aussi, les dessins animés des pays de l'est, pas drôles du tout, faisant de la propagande pour le travail des prolétaires. Je crois me souvenir que j'étais un peu tétanisé par ces dessins animés, à l'animation partielle, et dénués de tout rythme, de toute grâce.
J'ai aussi le lointain souvenir qu'un soir que nous regardions la télévision, la diffusion d'un film fut soudain arrêtée et qu'on nous annonça la mort de Georges Pompidou. C'était en 1973. Valéry Giscard-D'Estaing, moins pourri qu'on l'a souvent dit, succédait à Pompidou. Bokassa lui offrit des bijoux, ce qui scandalisa tout le monde. Je ne sais qui chantonnait cette chanson stupide: "Il est beau, beau, beau, il est Bokassa!"Peut-être Jacques Martin, ou son frère horrible, Stéphane Collaro, dans l'émission du dimanche. On a beaucoup critiqué Giscard, moins, me semble-t-il, que ceux qui lui ont succédé à la présidence, moins que cette pléïade de députés, de ministres, mouillés jusqu'au cou dans des affaires louches. Je ne défends pas Giscard mais il y a comme une injustice. C'était l'époque où Georges Marchais voulait provoquer le débat sur le pouvoir d'achat avec Raymond barre qui l'a toujours méprisé.
Je ne parlerai pas de L'Île aux enfants. Les nostalgiques de cette émission de divertissement sont des porcs.

No comments:

Blog Archive