Je veux tout d'abord être clair. Pour moi, Albert Camus n'est l'auteur que d'un seul livre: L'étranger, livre extraordinaire. Rien que pour cela, on peut le classer parmi les très grands écrivains. Le reste de son oeuvre est parfois d'un humanitarisme que je trouve stupide. J'ajouterai même une chose: s'il avait vécu plus longtemps, le philosophe de l'absurde aurait fort probablement sombré dans le mittérandisme.
Mais lorsque tout à l'heure, j'ai lu sur internet une sorte d'éxégèse dégueulasse de La Peste, j'ai senti la colère me monter à la tête. Pour l'éxégète, Albert Camus ne voit rien de la misère des hommes à Oran et, surtout, de la souffrance des pauvres opprimés du colonialisme (sujet sur lequel on pourrait beaucoup discuter). Camus est un bourgeois qui s'ennuie, un adepte du juste milieu. Un colonisateur sublimé, comme l'appelle le subtile faux écrivain. Un occidental méprisant. Pourquoi pas un sale Pied Noir, pendant qu'on y est? Un mauvais écrivain qui vide l'Algérie de toute présence des autochtones, qui fait d'Oran une ville française. Ce bourgeois devient pire que Maurras encore, c'est vous dire! Il ne remet pas en cause le colonialisme. C'est un crime imprescriptible. L'exégète semble haïr profondément les Français. Qui pour lui étaient tous nantis. Les Français, comme les autres Européens. Cet exégète pue le mensonge.
Oui, je le répète, Albert Camus souhaitait une Algérie sans Arabes. C'est le sens du meurtre de l'Arabe dans L'étranger, pour le commentateur sublime, dont je tairai le nom pour ne pas lui faire de la publicité.
Albert Camus, un Tartuffe qui a su tromper son monde, voilà la thèse. J'arrête là. Je vais vomir. Je le disais dans un précédent message: il faudrait interdire la littérature classique: raciste, islamophobe et puis...colonisatrice!
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