C'est le dernier message que j'envoie. Je suis fatigué ce soir. Je travaille trop. Pourtant, ma nature n'a pas fait de moi quelqu'un de très courageux. Je n'ai jamais eu la vocation de travailler. Je le précise. J'en viens à mon sujet. Les artistes de l'incendie des bus, les 'instantanéistes', comme je les avais appelés dans un message, il y a deux mois, ont encore frappé à Coulaines, banlieue du Mans. Un cocktail Molotov et hop, le bus volatilisé! C'est presque de la magie, vous ne trouvez pas? Mais les artistes ont des talents variés. Pour donner deux exemples édifiants, un autre bus a été caillassé, un autre vandalisé. Des artistes en colère, oui, des artistes en révolte, en rebellion contre la société qui les exclut. Les fascistes ne verront jamais la dimension sociale du problème.
Il est permis de rêver. Pourquoi seulement les bus, les voitures, les collèges? Les immeubles, aussi, pourront un jour partir en flammes. Des dizaines, des centaines de morts. Tout ça à cause de la société raciste qui rejette impitoyablement les étrangers. Paris, Lyon, Marseille en flammes! Peut-être rasés de la carte de France, qui sait? Les artistes de la destruction ont certainement beaucoup d'ambition. On peut leur faire confiance sur ce point. Le pays n'a pas fini de brûler! Vive l'art moderne!
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