Sunday, February 25, 2007

Sonnet XX

C'est le corps rassasié qui commence à souffrir
Lorsque s'ouvrent mes yeux et que le jour se lève.
A ce moment, je sens mes cauchemars pourrir
Et mon ancien amour s'effondrer sur la grève.

Se multiplient les verbes à l'infinitif,
Immortels et pareils à des statues de pierre.
Le monde brusquement devient improductif
Et dans l'affolement dépasse la lumière.

Je sais que le bonheur dure une éternité,
Je sais que malgré tout je l'ai bien mérité
Et que l'astre en naissant fait exploser l'aurore.

J'ai fini le récit de mon passé heureux,
Et pourtant, la jeunesse incendiera encore
L'improbable santé de mes songes hideux.

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