Aujourd'hui, s'est déroulée une petite cérémonie, en hommage à Ilan Halimi, à l'endroit où il avait été retrouvé agonisant, après des semaines de torture et qu'on l'eut achevé à l'acide. Certaines crapules minimiseront cette affreuse affaire, iront jusqu'à dire que ce ne fut qu'un fait divers, parmi d'autres. Comme ce qu'il se passe tous les jours en banlieue, évidemment. Il n'empêche que la victime était juive et que pour certaines têtes brûlées sans foi ni loi, pour les barbares, il était l'ennemi absolu à anéantir. J'imagine ce que ce jeune homme a pu endurer de la part des Barbarians. Une immense compassion me saisit. Il faut avoir de la compassion pour les victimes. Les coupables ne peuvent mériter aucun égard. Seuls les salauds s'échinent à expliquer pourquoi une telle horreur a pu être possible. Je me souviens qu'un journaliste de Libération, se demandait, un jour, comment un homme gentil et poli comme Youssouf Fofana avait pu en arriver à torturer un être humain. Oui, Fofana était fort sympathique, sauf qu'il a tué quelqu'un de manière atroce. Ce paradoxe développé par cet odieux quotidien m'écoeure à un point que vous ne sauriez imaginer. Youssouf Fofana serait une victime de la société, si j'ai bien saisi. Finalement, la plus grande victime, ce serait lui. Il ne faut pas oublier qu'il est un descendant de colonisé et que, par conséquent, il ne peut qu'être victime. De qui? Des néo-colonialistes, bien sûr. Il ne faut pas oublier que les Juifs sont les premiers esclavagistes. Beaucoup le disent. Ce pourri de Dieudonné, n'en parlons même pas. Ce pitre délétère. Avec lui, l'antisémitisme devient présentable. Il faut tout de même préciser que ce n'est pas un néo-nazi de Rostock. C'est tout de même autre chose. Parfois, la vie me dégoûte.
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