Monday, February 19, 2007

Mater tenebrarum


Je suis plutôt en forme au moment où je tape ce massage. Il faut dire que le côte de Bourg n'est pas étranger à mon enthousiasme. Non, je ne suis pas saoul mais j'ai juste assez bu pour être plus imaginatif. Hier, j'étais un peu triste. Ce matin, même la lecture de La porte étroite d'André Gide, parfois si pénible à lire, n'a pas entamé ma bonne forme. Comment ne pas être de bonne humeur quand on entend, sur LCI, chaîne de l'info antipathique, Robert Badinter dire que Ségolène Royal incarne. Qu'incarne-t-elle? Je vous le donne en mille: la mère. Je m'en doutais un peu: je l'avais surnommée, il n'y a pas longtemps, la petite mère des peuples. Je ne tapais pas loin...Oui, Ségolène, tu es la mère du peuple français. Ce qui me fait frémir, bien sûr. Le pétainisme féminin. On n'y avait pas encore pensé. Au fond, Ségolène Royal est une novatrice. J'avoue l'avoir sous-estimée. C'est la mère en tailleur que tout le monde aurait voulu avoir. La mère souriante et certainement abusive. J'imagine que Ségolène Royal ait été ma mère, ma vraie mère. Je me prends à cauchemarder. Non, mes rapports avec elle se seraient dégradés très vite; ça se serait très mal terminé entre elle et moi. J'aurais essayé d'oublier son existence. J'aurais déploré ma malchance. J'aurais peut-être pleuré sur mon sort injuste.

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