Wednesday, February 14, 2007

Le procès


J'écoute rarement France-Inter, mais quand cela arrive, je me mets très rapidement en colère; d'autres fois, je suis saisi d'une tristesse mêlée de dégoût. Hier soir, j'écoutais cette radio où était invité la semaine dernière le philosophe devenu une sorte de paria:Alain Finkielkraut. Pour le journaliste marron, l'alternative est simple: on est de droite ou de gauche; raciste ou humaniste. Vous trouvez que j'exagère? Si peu! Le ségolénisme est galopant, comme une épizootie. Une maladie mentale. Il semble qu'il n'y ait plus rien à faire. Fatalisme? Oui, c'est vrai, je l'avoue, parfois je deviens fataliste. On ne peut pas enrayer l'intensification de la bêtise.
Tout d'abord, Finkielkraut a mis les choses au point: il ne soutient pas la candidature de Sarkozy, comme les médias, Internet l'avaient prétendu. Il est vrai qu'après ses déclarations pendant les émeutes barbares et sur le nombre de Blacks (Le mot n'est pas encore interdit, mais il n'y a pas de raison pour qu'on ne légifère pas là-dessus.) dans la magnifique équipe de France de football (un non-sport), il ne pouvait qu'être de droite. A propos de ce sport de gangsters, de filous, il paraît que Lilian Thuram demande à ce qu'on soit aussi sévère avec Alain Finkielkraut qu'avec Georges Frèche.Quand il a entendu ça, le philosophe est sorti de ses gonds. Il était sur le point de s'effondrer. Il imaginait qu'on lui retire son émission de France-Culture, qu'on le raye de polytechnique. Il était en plein cauchemar. Le fait que Lilian Thuram soit une sorte d'autorité morale participe de la débilité ambiante.
Pour France-Inter, il est criminel de ne pas soutenir la pauvre Ségolène.On est soupçonné d'être de droite, on ne peut que soutenir le mal absolu, Nicolas Sarkozy, bien sûr, le facho qui a osé insulter les opprimés de racailles. Être de droite est impardonnable. On est condamné. Alain Finkielkraut a toute mon estime. Il affronte les imbéciles avec une grande intelligence.

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