Finalement, cette campagne est plutôt drôle (Je pourrais me laisser aller à la déprime tant les candidats sont nuls; non, je garde ma bonne humeur, qui parfois fait du bien à certains de mes amis), surtout la gauchiste du smile, Ségolène Royal, l'humoriste involontaire (le comique involontaire est ce qu'il y a de plus drôle; les professionnels du rire ne me font pas rire.). Mais pas seulement elle; ses partisans, également. En particulier, un de ses fervents amoureux, le contempteur de la France moisie, j'ai nommé Philippe Sollers. Il répondait ce matin à une sorte de questionnaire. Bien sûr, pas un mot sur le programme de Ségolène Royal. Il la voit comme un personnage du marquis de Sade, (C'est ça?) c'est dire la profondeur de sa pensée. Pauvre Sollers! Emu par le tailleur rouge qu'elle portait pour son dernier discours, il la comparerait volontiers à une tulipe. Bien sûr, pas question de voir Nicolas Sarkozy, comme une fleur, Sarkozy qu'il ne soutiendra pas, comme ces traîtres d'intellectuels de gauche. Il reste fidèle à sa ligne. Celle d'un écrivain qui ne fait pas de compromis, qui ne se compromet pas. D'un homme d'une grande originalité. Pour donner un exemple de la profondeur de son propos, il trouve la campagne très érotique, ou plutôt, Ségolène Royal, surtout quand elle pose la main sur le plexus. Il faut savoir qu'elle est d'une froideur bandante. A une question de Michel Houellebecq et de Christine Angot, réunis pour l'occasion, question qui soulevait ce grave problème, à savoir si la provocation est une seconde nature chez l'écrivain, Philippe Sollers a répondu par ces mots, ou quelque chose d'approchant: "La provocation, c'est la nature de l'écrivain." Voilà. On l'attend toujours à la Pléiade.
Regarder Ségolène Royal discourir résout peut-être les problèmes d'impuissance sexuelle. Peut-être Philippe Sollers a-t-il perdu la tête. Ce qui est sûr, c'est qu'il sent fort la moisissure.
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